Textes et méditations de la semaine du 13 décembre
3e semaine de l'Avent
19 décembre
« Une réalité sublime ».
Surtout que les apparences soient sauves ! Il semble que ce soit là le conditionnement nécessaire de la foi chrétienne : des apparences banales qui couvrent une réalité sublime. D’où l’extrême facilité, pour les rationalistes qui s’en tiennent aux apparences, d’attaquer la foi chrétienne. Cette vulnérabilité est voulue, c’est le risque propre de la foi chrétienne, surtout aujourd’hui où la candeur est si mal portée, où la peur d’être dupe régit les intelligences contemporaines toujours prêtes à lâcher la proie pour l’ombre : les apparences, c’est l’ombre, la substance des choses, voilà la proie. Voyez ce mystère chrétien par excellence, l’Eucharistie : les apparences sont celles du pain et du vin. Après la consécration, la substance sublime, c’est le corps et le sang de Jésus-Christ dans leur état de victime immolée.
« Ils n’avaient pas d’enfant, car Élisabeth était stérile et, de plus, ils étaient l’un et l’autre avancés en âge. » Qu’y a-t-il ici ? La réalité des choses est sublime, et cette réalité, en si complète contradiction avec les apparences : la stérilité et la vieillesse, est l’objet de notre foi chrétienne. « Quelque temps plus tard, sa femme Élisabeth conçut un enfant. Pendant cinq mois, elle garda le secret. Elle se disait :« Voilà ce que le Seigneur a fait pour moi, … » La réalité des choses est sublime !
Un texte du Père Bruckberger tiré de son livre intitulé : « Marie mère de Jésus-Christ »
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18 décembre
Il y a un acteur essentiel à Noël qui passe pourtant bien souvent inaperçu, à nos yeux du moins : l’Esprit Saint. Comme le souffle planant sur les eaux à la Genèse, l’Esprit Saint est à l’œuvre dans la création nouvelle qui s’opère sous nos yeux dans ce récit. Ainsi, l’Esprit vient faire toute chose nouvelle.
Comme Joseph, le juste fidèle à la parole de Dieu et miséricordieux, saurons-nous reconnaître sa présence aujourd’hui encore, même si les apparences nous semblent contraires ? Depuis Adam et Ève, il ne cesse de donner la vie. Depuis l’Annonciation, il ne cesse de rendre présent Jesus, Emmanuel, Dieu-avec-nous!
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16 décembre
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15 décembre
Croire en la parole et se convertir, voilà ce que nous demande le Christ à travers la parabole des deux fils.
La parole de Dieu, elle est véhiculée par des témoins extérieurs dont le cœur s’est profondément attaché à la personne du Christ.
Elle leur procure tellement de joie intérieure, qu’il souhaitent en faire partager leur entourage.
Ils ont à cœur de faire connaître ce maître intérieur qui comble leur cœur de la vérité.
Le témoin trouve sa joie quand la vérité du christ s’enracine dans le cœur des autres.
Tel était Jean-Baptiste.
Cette joie, elle est profonde, car comme le dit le psaume,
« Un pauvre crie, le Seigneur entend, Il le sauve de toutes ses angoisses »
Si notre cœur n’est pas habité par la présence divine, alors il est remplie d’angoisses et de peurs.
Tels étaient les pharisiens, remplis de la peur de perdre leur pouvoir.
Mais, ce maître intérieur, nous ouvre à l’espérance, la vraie, la grande espérance, celle de la présence de ce Dieu d’amour pour toujours.
Malheureusement, elle rencontre des résistances en notre for intérieur.
Des deux fils, aucun n’y croie réellement en cette parole, au début.
Car en pénétrant au plus intime de notre cœur, elle nous oblige à des déplacements, pas toujours facile à accepter.
« Va travailler à la vigne ».
La parole de Jésus est vérité, celle du deuxième fils est mensonge, il dit mais ne fait pas.
Elle est la marque d’un esprit divisé qui refuse de s’engager, d’aller à la vigne du seigneur.
Nous aussi nous sommes habités par cette division interne, par cette réticence à purifier notre esprit.
L’ennemi contre lequel nous avons à lutter n’est pas notre faiblesse mais la persistance dans le mensonge.
Les pécheurs symbolisent le fils qui s’est converti, l’homme qui humblement accepte le travail du maître intérieur en son âme.
Avec Dieu l’important n’est pas notre point de départ, mais l’arrivée.
Souvent les deux fils de la paraboles cohabitent en chacun de nous.
Mais ayons l’humilité de nous laisser façonner par le Christ, et d’être patient avec nous-même.
Ainsi jour après jour, le pharisien va diminuer pour que le pauvre de cœur grandisse.
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14 décembre
Dans le passage de l’Evangile du jour, on lit que Jésus est au temple et qu’il enseigne. Nous savons que Jésus transmet ce que le Père lui a dit. « Tout ce que j’ai entendu auprès de mon père, je vous l’ai fait connaître », dit-il par ailleurs (Jn 15, 15c). Les paroles de Jésus et la Parole de Dieu se confondent.
Face à lui, s’approchent les grands prêtres et les anciens. C’est toute la tradition judaïque qui lui fait front. C’est toute l’institution des hommes, les règles, les interprétations, les codes d’une religion empêtrée dans ses commandements (613 selon la tradition rabbinique, paraît-il !).
La question que les prêtres et anciens posent alors à Jésus peut se résumer à ceci : « Mais pour qui te prends-tu ?! ». Il faut dire que Jésus vient d’entrer dans Jérusalem acclamé par la foule aux cris de : « Hosanna au Fils de David ! Béni soit au nom du Seigneur celui qui vient ! » (Mt 21, 9). Jésus est précédé par sa réputation. On connait ses miracles, son enseignement à travers toute la Palestine, la révélation d’un Dieu de miséricorde, l’appel à l’amour fraternel. Mais ça ne suffit pas à ces tenants de la tradition.
Jésus ne va pas commencer à se justifier. Ils les renvoient à eux-mêmes en leur mettant l’exemple de Jean-Baptiste devant les yeux. Et la question de Jésus peut se résumer à ceci : « Mais êtes-vous capable de vous convertir, oui ou non ?! »
Leur réaction révèle leur refus de se laisser toucher par l’appel de Jésus. Ils restent dans leur calcul pour préserver leur position, leur statut, leur pouvoir, leur zone de confort. Ils ne veulent pas changer leur cadre de référence, se tourner vers d’autres possibles. Et Jésus leur dit de rester alors dans leurs convictions. Mais par la suite, il les mettra en garde : « Le Royaume de Dieu vous sera enlevé et il sera donné à un peuple qui en produira les fruits » (Mt 21, 43).
Et nous, sommes-nous capables de nous convertir ? D’accueillir le Christ dans nos vies sans réticences ? Cette période de l’Avent est une belle occasion de faire le point sur cette question. À Noël, Dieu nous rejoint dans notre humanité. Quelle ouverture allons-nous donner à ce mystère ? On peut se laisser aller à la tradition. On peut se réjouir des fêtes en famille. On peut se préoccuper des menus et des décorations. On peut vivre la « magie de Noël ». Mais oserons-nous nous laisser toucher par un Dieu qui s’incarne dans un bébé ? Oserons-nous croire que la Miséricorde est parmi nous ? Oserons-nous accepter que notre Dieu n’est pas un roi tout-puissant sur un trône, mais bien un Dieu qui veut partager notre humanité dans ce qu’elle a de plus fragile ? Oserons-nous nous réjouir de cet Amour qui se partage à tous et à chacun ?
Seigneur, aide-nous à abandonner nos calculs et nos mesquineries. Aide-nous à remettre en question nos habitudes. Aide-nous à accueillir Ton amour et à le partager avec ceux qui nous entourent, quoiqu’il nous en coûte.
Les textes du jours sur ALEF
13 décembre - 3e dimanche de l'Avent
Soyez toujours dans la joie, priez sans relâche, rendez grâce à Dieu en toute circonstance !
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Pour prolonger en chants :
