Textes et méditations de la semaine du 20 décembre

26 décembre

Trois fêtes de saints suivent immédiatement Noël : St Etienne, St Jean, les Sts Innocents. La fête de Noël est pleine de douceur. Mais elle n’est pas fade. C’est nous qui avons fait de la « crèche » un objet bien gentil… et des « bergers » une occasion d’évocation pastorale touchante…

En fait, la première crèche était plutôt le symbole douloureux » de la pauvreté, de la misère : une crèche, c’est le contraire d’un berceau. Toutes les mamans du monde choisissent de déposer leur enfant dans les tissus les plus doux et les berceaux les plus jolis…Dieu n’a eu droit qu’à une rude mangeoire d’animaux. La croix se profile déjà. Saint Etienne fut le premier martyr. Le premier à suivre vraiment son maître en portant la croix, comme un autre Christ.

« Celui qui tiendra jusqu’au bout sera sauvé » C’est justement cela qui est le plus difficile ! On tient un moment. Et puis, à la longue, ça craque. Ah, Seigneur, puisque tu me le demandes…eh bien ? aide-moi aussi à « tenir » ! Que ton Esprit vienne vraiment dans mon esprit.

D’après Noël Quesson

Les textes du jour sur AELF.

25 décembre - Noël

Textes du jour sur AELF, messe de la nuit.

23 décembre

Nous sommes à l’avant-dernier jour de la préparation de la fête de la Naissance du Christ. En cette occasion, nous fêterons le grand mystère de Dieu fait homme. Aussi grand qu’Il soit, Il s’est fait proche de nous et nous visite, en devenant l’un d’entre nous. Quelle merveille lorsque nous réfléchissons à cela ! Comme chaque année, l’office des Vêpres de ces derniers jours nous rappelle solennellement que Dieu vient vers nous, Ero Cras qui signifie « demain, Je serai là ». Oui, Il viendra. Il comblera notre attente. Il exaucera notre invocation incessante : Venite, venez, Ô Emmanuel. « Dieu avec nous » vient nous sauver, nous t’attendons. Et Dieu l’a réalisé. Il est venu.

La préparation de la venue du Christ est centrée sur la personne de Jean le Baptiste. La naissance de Jean est d’abord une preuve de la miséricorde de Dieu (Cf. Lc 1,58) envers une famille juste et irréprochable (Cf. Lc 1,6), celle de Zacharie et Élisabeth. Une famille juste devant Dieu, mais malheureusement, Élisabeth était stérile et tous les deux étaient avancés en âge (Cf. Lc 1,7). C’était, en effet, une honte (Cf. Lc 1,25 ; Gn 30, 23) et une punition de Dieu (Cf. Sm 6, 23) aux yeux des gens. Mais, comment peuvent-ils, dans ces conditions, avoir un enfant ? En fait, comme disait l’ange Gabriel lors de l’annonciation à Marie : « rien n’est impossible pour Dieu » (Lc 1,38). Un fils leur est donné de façon inattendue, contre toute loi de la nature. C’est la joie pour cette famille et aussi pour ceux qui la connaissent. La naissance mystérieuse de l’enfant annonce une vie exceptionnelle. Dieu prépare la venue du Christ en veillant sur cet enfant dès sa conception (Cf. Lc 1,15-17). Il envoie l’ange Gabriel (Lc 1,19) annoncer la naissance de l’enfant, à son père Zacharie, au cours d’un office religieux. Il montre ainsi l’importance de la naissance de Jean. Son nom Jean (Cf. Lc 1,13) qui signifie « Le Seigneur fait grâce » est aussi communiqué à cette occasion. Dieu a ainsi prévu pour Jean une mission particulière, être un préparateur et un précurseur de la venue du Christ, comme celle du prophète Élie annonciateur de cette venue (Cf. Lc 1,17). Il sera conduit par l’Esprit Saint (Cf. Lc 1,15 ; Lc 1,41-44). Il consacrera sa vie à Dieu pour « former pour le Seigneur un peuple préparé » (Lc 1,17). La grâce de Dieu n’est pas seulement pour la famille de Jean, mais aussi pour tous. La naissance de saint Jean-Baptiste s’élève à un projet divin beaucoup plus large, celui de réconcilier l’homme perdu avec son Dieu. Alors, comme Jean-Baptiste, chacun des baptisés porte aussi une mission dans l’ensemble de l’économie du salut, parce que Dieu nous a appelés chacun par notre nom, Il nous sanctifie et Il nous envoie. Ainsi, la vie de chaque personne a de valeur aux yeux de Dieu. Il nous fait un élément indispensable de son projet. C’est à nous de le découvrir et d’en vivre.

Quant aux parents de Jean, les deux se montrent toujours justes en « observant d’une manière irréprochable tous les commandements et toutes les ordonnances du Seigneur » (Lc 1,6). Cela se voit non seulement dans l’accomplissement de la circoncision pour Jean dans les délais permis, mais aussi dans l’application de la parole de l’ange Gabiel, en donnant le nom Jean à leur enfant, contre toute coutume. C’est une rupture de l’ancienneté et un accueil de nouveauté. L’étonnement suivi la crainte de ceux qui connaissent cette famille est plus grand, lorsque Zacharie retrouvait la parole et bénissait Dieu (Cf. Lc 1,64). Il professe sa foi en Dieu en réaffirmant le nom de Jean. Et lorsque tout doute est enlevé, Zacharie peut enfin élever la voix pour louer Dieu. C’est une joie qui remplit son cœur et qui s’exprime par sa bouche. Dans la louange inspirée par l’Esprit, il révèle à tous que son fils sera appelé prophète du Très-Haut, celui qui prépare la venue de Dieu. Saint Luc nous fait savoir de plus : la main du Seigneur était avec Jean (Lc 1,66) et le guide. C’est la présence en permanence de Dieu chez Jean, une présence qui le pousse à annoncer la venue du Christ, le Messie attendu.

La naissance de Jean-Baptiste interroge les gens de son époque, et même son père. Aujourd’hui encore, elle nous interpelle. Elle nous appelle à un retour sur la voie juste et à orienter notre vie vers Dieu. Elle nous invite à répondre à cet appel par la fidélité et par une conversion authentique, afin que le Seigneur vienne et demeure en nous. Quel sera donc notre avenir ? C’est à nous de le construire avec Dieu. Car sans Dieu, notre vie tombe en ruines (Cf. La prière après la communion du 16e dimanche du Temps Ordinaire.) La liturgie de ce jour nous propose d’invoquer sans cesse la venue de Dieu : « Viens, Espérance des nations, Sauveur de tous les peuples ! Viens sauver ce qui était perdu. Alléluia. » (L’alléluia proposé pour le 23 décembre.) Que la joie de la rencontre du Sauveur ne s’éteigne jamais en nos cœurs !

 

Les lectures du jour sur AELF.

22 décembre

La liturgie de ce jour nous donne à voir et surtout entendre deux femmes, Anne, la mère du prophète Samuel, et Marie la mère du Rédempteur.

Deux femmes en attente.

Deux femmes dont le cœur s’est laissé modeler par la parole de Dieu.

Deux femmes qui ont en vue la grandeur de Dieu et non la leur.

 

Anne à fini par avoir un fils, elle aurait pu vouloir le garder bien pour elle, et lui prévoir un avenir selon ses propres ambitions à elle.

Elle le rend au Seigneur, pour qu’il demeure à la disposition du Seigneur tous les jours de sa vie.

Elle se dépouille ainsi du bien le plus précieux que Dieu lui avait confié, son fils.

Sa vraie joie étant d’avoir été entendu par Dieu.

 

Plusieurs siècles après, Dieu ne s’est pas endormi, Il n’a pas oublié ses promesses, Il voit et Il entend Marie.

Marie est en attente du Sauveur, de l’Emmanuel.

Et Dieu vient rejoindre le désir de cette petite jeune fille de Galilée, apparemment insignifiante, promise en mariage, mais qui avait fait intérieurement vœu de chasteté.

 

Il y a dans le magnificat tout un itinéraire spirituel.

Marie appelle Dieu son Sauveur.

Elle qui est sans péché, elle perçoit, à travers toute la pureté de son âme, que notre nature humaine est en attente de rédemption.

Parfaitement en harmonie avec toute l’écriture sainte, elle nous livre ensuite tout le portrait de ce Rédempteur, qui correspond en tous points à celui de Jésus.

Son Fils n’est pas encore né, elle le connait déjà.

 

Marie et Anne nous invitent à laisser notre cœur se laisser modeler par la parole de Dieu.

Par cette parole lue, relue, et méditée.

Toute l’écriture sainte nous brosse le visage du Rédempteur, de celui que nous attendons, le Christ.

Cette parole descend au plus profond de nos âmes, et comme dans le magnificat, elle s’élance vers Dieu pour lui réclamer la venue du Sauveur.

 

Maintenant, comme du temps de Anne et de Marie, notre cœur, notre esprit et toute notre âme doivent rester à la disposition du Seigneur.

 

Il n’est pas superflu de demander que Son règne vienne.

Il n’est pas inutile de demander que le règne de l’orgueil cesse sur notre monde

Qu’à l’image du cœur de Marie nos petits cœurs deviennent humbles et pauvres.

Ils brilleront de la lumière céleste.

Alors le Seigneur pourra venir sur notre terre et venir nous sauver pour l’éternité.

 

Les textes du jour sur AELF.

 

21 décembre

Marie se hâte. Nous avons entendu ou lu ce dimanche le passage de l’évangile qui précède celui de ce jour. « Rien n’est impossible à Dieu », a-t-elle entendu. Sa cousine Elisabeth est enceinte. Cette femme triste d’être stérile est maintenant dans la joie de la fécondité, dans la joie de la vie qui grandit en elle. Marie veut la voir, veut l’entendre. Elle veut être proche de ce miracle. Car elle, elle sait que c’est un miracle. L’ange du Seigneur le lui a dit.

Mais la rencontre se passe tout autrement, car Marie porte en elle une tout autre espérance. Et c’est Elisabeth qui s’exclame de joie, de cette joie qu’elle ressent au plus profond d’elle-même. Qu’est-ce qui est le plus merveilleux pour Elisabeth ? Cet enfant béni dans le sein de sa mère ? La mère du Seigneur qui la visite ? Ou cette femme qui a cru aux paroles de Dieu ? Sans doute un peu tout à la fois, tellement la réalité de ce moment est bouleversante. 

Et pour nous, qu’est-ce qui est merveilleux dans cette rencontre ?

Dieu qui s’incarne dans notre humanité par le ventre d’une jeune femme d’un village de Galilée ? 

Marie qui vient s’émerveiller près de nous des miracles du Seigneur dans nos vies ?

La foi de Marie dans cette Parole que nous pouvons lire tous les jours ?

Chacune de ces questions est un chemin personnel. Mais chacune des ces questions doit nous pousser à la joie, la même joie qu’Elisabeth.

Trop souvent, nous regardons Dieu, les sacrements, notre foi, dans une perspective sérieuse, voir craintive. Marie et Elisabeth sont là pour nous montrer qu’il en est tout autrement. C’est l’enthousiasme et la joie qui doivent être nos réactions premières.

Laissons-nous entraîner à l’appel du bien-aimé. Le fleurs apparaissent, le temps des chansons est venu, dit-il à sa bien-aimée (première lecture, Ct 2, 11-12). Mais il faut oser regarder les fleurs naissantes même si l’orage menace. Il faut oser chanter même si l’on nous abreuve de mauvaises nouvelles.

La situation que nous vivons n’est pas facile. Cette pandémie semble reprendre du poil de la bête alors qu’il y a quelques jours, nous pensions arriver à un mieux. Nous espérions pouvoir vivre les célébrations de Noël, avec quelques mesures de sécurité. Le vaccin n’arrive-t-il pas ? Le désespoir, la colère, le ras-le-bol, la déprime nous guettent. Quelle raison serait la raison de nous réjouir ?

La première, c’est que nous fêtons Noël ! Bizarrement, peut-être. Pas comme nous l’espérions, certainement. Mais ça ne change rien à notre foi : Dieu est avec nous, Dieu est proche de nous. C’est à cette bonne nouvelle que nous sommes appelés à répondre. 

Comment vais-je à mon tour rencontrer les autres. Ces enfants, ces petits-enfants, ces amis, ces parents qui faisaient ma communauté de Noël, comment vais-je leur donner de la place ? Comment vais-je leur communiquer la joie de Noël ? Comment puis-je leur manifester la tendresse et l’amour de Dieu ?

Nous sommes tous dans des situations différentes. Il n’y pas de réponse toute faite. C’est à chacun de nous de donner à cette réalité complexe une dimension de joie et d’espérance. Parce que nous sommes chrétiens ! Parce que comme Marie, nous sommes empressés d’aller vers l’autre ; parce que comme l’enfant dans le sein d’Elisabeth, nous tressaillons de joie quand nous rencontrons l’autre. Parce que comme Elisabeth, nous nous écrions d’une voix forte : Heureux celui qui croit !

 

Les textes du jour sur AELF

20 décembre - 4e dimanche de l'Avent

 

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